Les troubles anxieux sont une grande famille. On y trouve notamment:
L’agoraphobie: C’est la peur de ne pas pouvoir trouver sécurité et aide dans un lieu.
Les attaques de panique: C’est une période délimitée où peut apparaître une peur intense ou une terreur. Des symptômes physiques peuvent apparaître, palpitation, douleur thoracique, sensation d’étouffement, peur de perdre le contrôle de soi.
L’État de stress post-traumatique
L’ESPT est la conséquence de l’exposition à un facteur de stress traumatique. Il correspond aux sentiments de revivre cet événement traumatique. Il est associé à une sensation de stress aigu (et ses symptômes) et conduit souvent à des comportements d’évitement.
Comment différencier le stress de l'anxiété ?
Le stress est une réaction physiologique et psychologique face à une pression subie, une contrainte ou à un événement le plus souvent inattendu ou inhabituel qui nous semble d'un point de vue rationnel dangereux, inquiétant, difficile à réalisé ou représente un enjeu important. Cette réaction de l'organisme nous permet normalement de faire face plus efficacement à la situation. Au-delà d'un seuil ou d'une durée excessive, le stress devient néfaste et, dans ce cas, les symptômes psychophysiologiques liés à ce stress ou à l'anxiété peuvent être similaires. Si la situation à laquelle la personne doit faire face ne lui paraît pas objectivement et rationnellement difficile pour elle et si elle ne comprend pas ses irrépressibles anticipations négatives, ni sa détresse, ni ce qu'elle ressent, ni son comportement alors ses symptômes relèvent plutôt d'un trouble anxieux.
Effets sur la Santé des troubles anxieux
La difficulté du quotidien est tellement pesante que certaines personnes cherchent un échappatoire dans le tabac, l’alcool ou les drogues.
Les symptômes des troubles anxieux, s’ils ne sont pas soignés et s’ils sont récurrents et importants, peuvent conduire à des problème de santé ou une maladie, tel que:
Anxiété et tabac:
L'étude de West et Hajek (1997) montre que quatre semaines après le sevrage la dimension anxieuse est réduite par rapport au niveau d’anxiété préexistant à l’arrêt du tabac.
Ainsi de nombreux fumeurs se disant anxieux ou stressés, et paradoxalement fumant pour apaiser leur anxiété ou leur stress, vont se découvrir beaucoup plus sereins et apaisés quelque temps après l'arrêt du tabac.
Les symptômes primordiaux des troubles anxieux sont le déclenchement par des situations ou des objets bien précis (externes au sujet) d’une sensation de peur sans dangerosité actuelle. Son intensité peut varier d’un sentiment d’insécurité à la terreur.
Les préoccupations du sujet peuvent être centrées sur des symptômes isolés tels que des palpitations ou une impression d’évanouissement et aboutissent souvent à une peur de mourir, de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou.
L’anxiété n’est pas atténuée par le fait de savoir que la situation en question n’est pas considérée comme dangereuse ou menaçante par les autres. La simple évocation d’une situation phobogène déclenche habituellement une peur anticipatoire. La peur focalise l’attention du sujet qui ne parvient plus à prendre de la distance et du recul face à ses craintes. L’espace psychique du sujet est entièrement envahi par l’anxiété.
Environ 4% de la population générale présentera un trouble anxieux généralisée sur une période de 6 mois.
Les personnes souffrant d'anxiété généralisée gardent un fond d’anxiété permanent pendant plusieurs mois ou années voire depuis toujours (selon elles). Cette angoisse est « flottante » ou « libre », n’étant pas liée à un souci bien précis. La personne a peu de contrôle sur ses intrusions cognitives consistant à imaginer un futur menaçant. Le souci est perçu comme un moyen de prévenir ou d’éliminer la menace.
Contrairement aux images intrusives construites des troubles obsessionnels, la personne ressent des craintes réalistes et banales. Les soucis gravitent habituellement autour des thèmes de l’argent, de la perte du travail, de la maladie, de la famille, d’activités du quotidien telles la peur systématique de manquer un bus ou d’être en retard à un rendez-vous. L’angoisse peut se focaliser transitoirement sur une situation plus spécifique comme la crainte d’un malheur pour un proche. Dans certains cas grave on peut parler de « peur de tout ». Ce sont ces aspects incontrôlables et excessifs de ces inquiétudes qui font le plus souffrir.
Outre ces attentes craintives quasi-permanentes la personne ressent une tension motrice — agitation fébrile, céphalées de tension, tremblements, incapacité à se détendre, difficultés à se concentrer et à mémoriser, des troubles neurovégétatifs avec sensation de « tête vide », transpiration, tachycardie, respiration rapide, gêne épigastrique, étourdissements, sècheresse de la bouche. Les troubles du sommeil, surtout la difficulté à s'endormir sont également fréquents.La fatigue et l'irritabilité complètent le tableau.
Le trouble panique (appelé aussi crise d’angoisse ou encore attaque de panique) survient brutalement, de manière inattendue et sans cause particulière. En quelques minutes se développe un sentiment de malaise, de menace intense : peur d’une catastrophe, de devenir fou, de mourir, de perdre le contrôle de soi... avec des signes somatiques multiples : pâleur, sensation d’étouffement, douleur ou gêne thoracique, palpitations, vertiges ou impression d'évanouissement, céphalées, sueurs, tremblements, frissons ou bouffées de chaleur, sensation d'engourdissement ou de picotements, sécheresse de la bouche, nausée ou gêne abdominale, vomissement.
Le paroxysme est atteint rapidement et la crise s'arrête d'elle-même. Elle peut durer de quelques minutes à plusieurs heures, laissant un souvenir pénible avec l’appréhension d’un nouvel épisode. La personne garde une conscience critique du caractère non fondé de sa crainte mais cela ne la rassure pas : elle s’angoisse d’être angoissée et ce cercle vicieux peut induire un sentiment de dépersonnalisation (être détaché de soi), voire des troubles du comportement ou des accidents organiques.
La personne ne peut connaître qu'une seule crise d'angoisse mais en général les crises se répètent et surviennent, comme la première fois, de façon souvent imprévisible sans facteurs déclenchants particuliers. Cependant, très vite, les crises peuvent se déclencher lorsque la personne se retrouve dans une situation similaire à sa première crise ou lorsqu'elle anticipe une crise dans une telle situation.
La personne peut parfois développer une agoraphobie secondaire en redoutant de connaître une crise de panique dans un lieu public.
Comment le définir:
Tout le monde a déjà vécu une situation dangereuse pour sa sécurité ou celle d’un proche, comme éviter de justesse un accident de la route. Dans une telle situation, une personne peut ressentir un niveau élevé d’anxiété, caractérisé par un sentiment de peur intense. Cette peur s’accompagne d’une forte réaction physique due à la sécrétion d’adrénaline, l’hormone qui permet au corps de réagir rapidement au danger. La peur et la réaction physique qui l’accompagne font partie d’un mécanisme de défense naturel qui a pour but d’assurer la survie. Ces réactions sont donc normales et disparaissent généralement quelques heures après l’événement.
Cependant, chez les personnes atteintes d’un trouble stress post-traumatique, ces réactions ne disparaissent pas complètement. La personne continue à les revivre avec la même intensité que la première fois, sous la forme de rêves ou de flash-back. Les flash-back sont des images mentales qui font revivre la situation traumatisante à la personne. La personne peut aussi revivre ces réactions lorsqu’elle est exposée à une situation semblable à celle qui a causé le traumatisme.
La personne affectée peut alors tenter d’éviter les situations ou les conditions qui lui rappellent le traumatisme. Le besoin d’éviter toute situation menaçante peut entraîner des conséquences importantes sur ses activités personnelles, familiales et sociales.
Les symptômes:
Les symptômes d’un trouble stress post-traumatique débutent habituellement dans les 3 premiers mois qui suivent un traumatisme. Cependant, il peut parfois se passer plusieurs mois ou même plusieurs années avant que les symptômes apparaissent.
Les signes caractéristiques d'un trouble stress post-traumatique sont :
Comment les définir ?
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont une pathologie psychiatrique qui se déclare généralement à l’adolescence. Il prend la forme de symptômes d’anxiété sans que rien ne justifie leur apparition, et ce, de façon tellement disproportionnée, qu’ils entraînent la survenue de comportements étranges et répétitifs.
La vie de ces personnes est profondément troublée et pénible. Des troubles associant obsessions et compulsions (sources d’angoisse, de malaise ou de dégoût) s'installent chez la personne qui n’arrive pas à les chasser de son esprit.
Une personnalité nourrissant de telles pensées entachées de doutes incessants et de peurs irraisonnées a toutes les chances de développer cette forme de pathologie mentale. Le sujet en a conscience mais n’arrive pas à se débarrasser de ce type de comportement obsessionnel compulsif, devenant, peu à peu, son maître.
Comment se manifeste-t-il?
Des craintes et doutes constants s’immiscent chez le sujet atteint, d’où, des idées fixes qui arrivent à empêcher le déroulement normal de la pensée. Un grave danger semble menacer la personne. De cette obsession, s’ensuivra la compulsion, semblant devenir le seul moyen parvenant à désamorcer la menace persistante. Parmi les obsessions les plus classiques, on trouve la peur des microbes et de la contamination, les doutes religieux, superstitions, la peur de se blesser ou de faire mal à autrui…
Suivant la nature de l’obsession, une compulsion typiquement assortie, fera effectuer au sujet certains gestes incessants, permettant de chasser l’angoisse sournoise et dévastatrice, ou éviter le danger jugé imminent.
Les formes de TOC les plus courantes:
L'obsession de contamination:
L'Obsession : être contaminé / La Compulsion : hygiène, nettoyage excessif
La personne qui souffre de ce trouble obsessionnel est excessivement préoccupée, voire dégoûtée par les sécrétions corporelles en tout genre, les produits toxiques, les contaminants environnementaux, les insectes, les microbes…
L’obsession peut se déclencher spontanément ou à la vision d’un stimulus externe.
Le contact physique avec l’agent contaminant va s’accompagner de rituels de lavage excessifs. La personne va se laver très souvent (douche très longue, de très nombreux lavages des mains…), par peur d’être contaminée ou salie, et fera de même avec la maison.
Les obsessions de doute ou d’erreur:
L'Obsession : se tromper, oublier / La Compulsion : vérification excessive
Les obsessions de doute ou d’erreur sont la deuxième forme de TOC qu’on retrouve le plus fréquemment.
Les personnes qui souffrent de ce trouble craignent en permanente d’avoir oublié de faire quelque chose et/ou de l’avoir mal fait. La compulsion s’exprime par une vérification systématique et excessive.
Les obsessions de doute s’accompagnent fréquemment de rituels de vérification plus ou moins contraignants effectués selon des modalités bien précises.
Le patient va par exemple de vérifier 5 fois s’il a bien fermé la porte et peut recommencer ce rituel de nombreuses fois en cas de forte angoisse. Cela peut aussi se traduire par le fait de relire une dizaine de fois un texte pour vérifier qu’il n’y a pas d’erreur.
L’obsession de malheur et de superstition
L'Obsession : qu’un malheur se produise / La Compulsion : rituels conjuratoires
Les personnes qui souffrent de ce TOC sont obsédées par la crainte de porter malheur ou la crainte qu’un malheur se produise.
Pour les personnes qui en souffrent, l’évocation d’un chiffre, la présence d’une couleur ou d’un signe particulier sont susceptibles de provoquer des catastrophes.
Ces obsessions ont souvent un caractère religieux ou au moins spirituel : peur du blasphème, du sacrilège, obsédé par ce qui bien et mal.
Les obsessions de malheur et de superstition s’accompagnent fréquemment de rituels conjuratoires qui peuvent prendre la forme de répétition d’un geste (comme toucher un objet un certain nombre de fois), d’un mot ou d’arithmomanie (fait de compter mentalement).
L’obsession de symétrie et d’exactitude
L'Obsession : besoin de symétrie et d’exactitude / La Compulsion : agencement, vérification
Les personnes souffrant de ce TOC sont obsédées par la symétrie, l’ordre et le rangement.
Ces obsessions s’accompagnent de rituels d’agencement et de vérification : chaque objet doit avoir une place précise, les choses doivent être parfaitement symétriques, etc. Jusqu’à passer beaucoup de temps pour trouver l’emplacement parfait.
Pour ces personnes, un objet qui n’est pas à sa place peut générer une très forte angoisse et s’accompagner de pensées farfelues comme « si cet objet n’est pas à sa place, quelqu’un va avoir un accident ».
Le besoin de symétrie et d’exactitude peut aussi s’accompagner de conduites d’évitement comme ne pas bouger certains objets ou ne jamais utiliser certaines choses, par exemple.
Les troubles d’accumulation et de collectionnisme:
L'Obsession : ne pas jeter / La Compulsion : amasser
Le TOC d’accumulation et de collectionnisme se traduit par la peur de jeter un objet, le fait de ramasser et entreposer des objets ou des papiers inutiles, de collecter des objets et d’éprouver une grande difficulté à s’en débarrasser.
Cela peut concerner une seule catégorie d’objets ou tous les objets sans différenciation.
Ces personnes vont par exemple garder des piles et des piles de prospectus et autres journaux, collectionner de très nombreux objets inutiles voire vivre au milieu d’immondices.
Devoir se séparer de ces objets va générer une très grande angoisse.
Les obsessions agressives
L'Obsession : pensées agressives, immorales ou non assumées / La Compulsion : évitement, répétition, rites
Les obsessions agressives se traduisent par de nombreuses pensées agressives et violentes, une peur excessive de faire du mal aux autres ou à soi-même, de laisser échapper des insultes, de faire ou dire des choses embarrassantes, d’avoir des réactions agressives ou d’être responsable de quelque chose d’horrible.
Ces obsessions s’accompagnent le plus souvent de conduites d’évitement : la personne va par exemple éviter de conduire une voiture (peur d’écraser quelqu’un) ou de tenir un couteau (peur d’avoir envie de tuer quelqu’un ou de se faire mal)…
Mais cela peut également se traduire par la répétition de mots obscènes ou par des rites conjuratoires.
Parmi les obsessions agressives, on trouve aussi les obsessions sexuelles : la personne a des pensées perverses, pédophiles, incestueuses ou des pensées qu’elle juge immorales comme des pensées homosexuelles qui ne sont pas assumées.
Comment soigner les TOC:
Pour la plupart des gens, le TOC peut être soigné efficacement et avec succès. Il est possible de combiner une thérapie efficace (brève ou cognitivo-comportementale) avec un traitement médicamenteux.
La psychothérapie permet une guérison plus stable sur le long terme et permet d’avoir moins d’effets secondaires. Le recours à un traitement est recommandé surtout si le TOC est sévère et invalidant.
La première étape dans la guérison des TOC d’apprendre des techniques de relaxation pour réduire graduellement votre anxiété, et soulager votre corps et votre esprit de toute cette avalanche de symptômes.
Ensuite, avec l’aide d’un thérapeute expérimenté vous affronterez délibérément et de façon répétée, à votre rythme, vos peurs et vos obsessions. Une des clés pour rester motivé est de maintenir une bonne relation avec votre thérapeute. N’hésitez pas à lui poser des questions.
Maintenez également le contact avec vos amis et votre famille: cela vous aidera à rester motivé! Faites du bien à votre corps en faisant du sport: cela améliore l’estime de soi, modifie notre cerveau, nous relaxe et distrait. Ce que l’on constate est que les pensées et les émotions négatives diminuent peu à peu, le temps que votre cerveau commence à comprendre que les obsessions ne sont que des pensées et que les compulsions s’avèrent au final inutiles et irraisonnées. Vous pourrez alors profiter pleinement de la vie!
QUAND CONSULTER
Les troubles du sommeil sont souvent la première raison qui amène les personnes atteintes d’un trouble stress post-traumatique à consulter un professionnel de la santé.
N'attendez pas de ne plus être capable de faire vos activités habituelles pour consulter. Si vous avez des symptômes, vous pouvez consulter certains organismes et associations œuvrant dans le domaine des troubles anxieux. Ceux-ci offrent de l’information, de l’aide et du soutien.
Toutefois, voyez votre médecin de famille ou un autre professionnel de la santé si vous vivez l’une ou l’autre des situations suivantes :
vous vivez de la détresse;
vous êtes continuellement en état d’alerte, et cette situation dure depuis plusieurs semaines;
vous revivez la situation traumatisante dans vos rêves ou sous forme de flash-back;
vous évitez les situations qui pourraient vous rappeler votre traumatisme.
Un professionnel de la santé pourra évaluer s’il s’agit bien d’un trouble stress post-traumatique ou d’un autre problème de santé. Il vous proposera un plan de traitement adapté à vos besoins.
Consultez la section Aide et ressources pour connaître les ressources à votre disposition.
Si vous pensez au suicide et que vous craignez pour votre sécurité ou pour celle des gens autour de vous, consultez la page Prévenir le suicide. Vous y trouverez plus d’information sur l’aide et les ressources disponibles.
TRAITEMENTS
Le trouble de stress post-traumatique est une maladie qui se soigne. Il existe des traitements reconnus pour le traiter. Les traitements permettent aux personnes atteintes de reprendre le contrôle sur leur vie et leurs activités quotidiennes. Plus la personne atteinte consulte tôt, meilleures sont ses chances de rétablissement.
Dans la majorité des cas, le trouble stress post-traumatique se traite efficacement par une psychothérapie, par des médicaments, ou par une combinaison de ces 2 traitements.
SÉANCES DE PSYCHOTHÉRAPIE
Les experts du trouble stress post-traumatique recommandent généralement l’une des 3 thérapies suivantes :
la thérapie cognitivo-comportementale, qui vise à modifier les pensées et les comportements problématiques de la personne et à les remplacer par des pensées et des réactions appropriées à la réalité. Elle aide à comprendre l’origine du problème et à trouver des solutions;
l’hypnose;
la technique EMDR (EyeMovement Desensitization and Reprocessing). Cette technique associe les mouvements des yeux de la personne aux images mentales qui lui rappellent l’expérience traumatisante. Elle vise à diminuer la sensibilité de la personne aux images et aux souvenirs traumatisants.
MÉDICAMENTS
Différents médicaments peuvent être utilisés pour traiter le trouble stress post-traumatique, notamment les antidépresseurs et les anxiolytiques. Consultez la page d’information sur les troubles anxieux pour en savoir plus sur :
l’action des antidépresseurs et des anxiolytiques dans le traitement des troubles anxieux;
les recommandations sur la prise de médicaments.
COMPLICATIONS
L’état d’une personne atteinte d’un trouble stress post-traumatique peut empirer s’il n’est pas pris au sérieux. Consultez la page d’information sur les troubles anxieux pour connaître toutes les complications liées aux troubles anxieux.
PROTECTION ET PRÉVENTION
Vous devez éviter de rester seul si vous venez de vivre un traumatisme. Vous confier est la meilleure façon de vous rétablir. Assurez-vous de rester accompagné d’une personne de confiance qui saura vous écouter. Vous pouvez également joindre un groupe d’entraide et pratiquer des activités de détente.
Par ailleurs, si vous avez des symptômes du trouble stress post-traumatique, vous pouvez agir dès aujourd’hui. Les conseils pour maintenir une bonne santé mentale vous aideront à changer certaines habitudes de vie. Ces changements vous aideront à éliminer des facteurs qui empirent ou qui entretiennent votre état.
FACTEURS DE RISQUE
Un traumatisme intense qui fait vivre une peur profonde est toujours à l’origine du trouble stress post-traumatique. Voici des exemples d’événements pouvant causer un traumatisme :
les catastrophes naturelles, par exemple une inondation, une tornade, un tremblement de terre;
les accidents graves, par exemple un accident d’avion, un accident de la route, une explosion, un incendie;
les attaques volontaires, par exemple une agression, un vol à main armée, un viol, une prise d’otages, un épisode de guerre;
la mort subite d’un être cher;
la lutte contre une maladie possiblement mortelle;
les menaces de mort.
De 50 à 60 % des gens vivront un traumatisme dans leur vie. Pourtant, seulement un petit nombre d’entre eux développera un trouble stress post-traumatique.
C’est une combinaison de plusieurs facteurs qui entraîne l’apparition des symptômes du trouble stress post-traumatique. Ces facteurs peuvent être biologiques, héréditaires, individuels ou environnementaux. Consultez la page d’information sur les troubles anxieux pour en savoir plus sur les facteurs de risque des troubles anxieux.
https://www.huffingtonpost.fr/philippe-aim/comment-lhypnose-peut-transformer-un-trauma-comme-les-attentats-du-13-novembre-en-souvenir_a_23273099/
Phobies
Similaires aux troubles paniques, intensité variable
TSPT
Manifestations physiologiques de stress
Rêves répétitifs
Souvenirs envahissants
Détachement affectif
TOC
Pensées obsessives, désagréables, effrayantes, violentes.
Hypnose et anxiété
Pourquoi ces outils que sont l’hypnose et les techniques énergétiques sont elles aussi efficaces pour réduire les troubles anxieux et le stress ?
Ces outils permettent notamment d’apprendre aux personnes qui souffrent d’anxiété ou de stress à se détendre et à appréhender les situations différemment.
L’hypnose et les techniques énergétiques permettent :
Quelques séances suffissent (entre 3 et 5) pour que vous retrouviez un contrôle de vous-même, une paix intérieure et une belle confiance en vous.
L‘auto-hypnose peut également être une aide efficace.
L’hypnose peut être utilisée comme une thérapie de soutien visant avant tout la relaxation pour un meilleur contrôle de l’anxiété. Elle est également efficace pour anticiper et contrôler les affects liés à l’événement anxiogène, ou comme technique intégrative d’un vécu traumatique.
Ces différentes utilisations de l’hypnothérapie peuvent être exclusives ou complémentaires.
Pour les troubles anxieux, l’induction lente par fixation d’un point dessiné sur la main est souvent la mieux indiquée. Elle permet au thérapeute de réconforter le patient sur sa capacité à préserver un contrôle sur ce qui se déroule durant l’induction et de le rassurer en insistant sur le fait qu’il reste conscient, qu’il est dans un cadre de consultation, qu’il continue à percevoir tout ce qui l’entoure. Il peut ainsi se détendre en toute sécurité.
Cette forme d’induction est particulièrement utile chez les patients présentant une forte anxiété se manifestant par un état de perpétuel «qui-vive», d’une plus grande nervosité et de réactions de sursauts exagérées.
L’usage de l’hypnose comme thérapie de soutien pour le contrôle de l’anxiété permet au patient d’avoir un meilleur contrôle sur les symptômes anxieux. Les patients qui souffrent de syndrome de stress post-traumatiques, par exemple, ou les patients ayant vécu des violences dans l’enfance entrent spontanément dans des états dissociatifs similaires à l’état de transe hypnotique. On peut suggérer au patient qu’il a un talent pour l’hypnose. Il peut utiliser ce talent à son profit. Malgré son mal-être initial, il peut se détendre et vivre une expérience de relâchement, de bien-être dans son corps en toute sécurité. Cette expérience contraste avec son vécu habituel de tension intérieure. La lévitation du bras comme les expériences d’anesthésies ou d’engourdissements d’un doigt ou de la main sont utilisées pour confirmer cette capacité de contrôle sur une partie de sensations qu’il rencontre au travers de son corps. L’hypnose permet de faire vivre au patient une expérience immédiate de bien-être et de sérénité dans l’ici et maintenant. Ce vécu sensoriel différent renforce la possibilité d’envisager un changement.
La base de la technique hypnotique inclut la relaxation, la possibilité de focaliser son attention sur un lieu sûr (safe place en anglais) et des suggestions. Durant la première séance, la recherche de ce lieu sûr et relaxant permet d’ouvrir un espace où le patient se sent protégé des pensées intrusives dont il souffre. Cette utilisation élémentaire de l’hypnose aide le patient à se relaxer et à augmenter son sentiment de bien-être. Dans cette optique, l’hypnose est considérée comme une thérapie plutôt palliative que curative.
Les rôles respectifs du thérapeute et du patient évoluent habituellement au cours du traitement, généralement limité à quelques séances. Si, au départ, le patient a souvent une position passive face aux consignes du thérapeute qui le guide par ses suggestions, l’enseignement de techniques d’autohypnose vise à lui permettre d’être rapidement autonome dans sa pratique. Le thérapeute passe ainsi du statut de guide à celui d’accompagnateur, jusqu’à ce que sa présence ne soit plus nécessaire. L’acquisition de cette capacité à se détendre en rejoignant par la pensée un lieu sécurisant offre au patient une ressource précieuse qui participe souvent à une restauration du sentiment de sécurité, de confiance en soi mais aussi fréquemment d’estime de soi.
Cette nouvelle ressource peut devenir un moyen efficace de lutter contre l’anxiété.
Dès que le patient a bien investi le traitement hypnotique et établi une relation de confiance avec le thérapeute, l’hypnose peut servir à l’aider à anticiper un événement phobogène.
Une technique consiste à lui suggérer qu’il peut vivre l’événement anxiogène par l’intermédiaire d’un écran de télévision, par exemple, où il voit un film relatant la situation anxiogène En début de séance, on fait tester ce système en lui suggérant qu’il a la télécommande de la vidéo dans la main et qu’il peut à tout moment arrêter l’image et se retrouver dans un lieu sûr et réconfortant. Le patient raconte alors ce qu’il voit sur l’écran. La relation thérapeutique joue un rôle essentiel dans ce type de travail. Le patient doit se sentir particulièrement en confiance pour parvenir à surmonter son anxiété. Il doit être convaincu que le thérapeute joue un rôle à la fois protecteur et bienveillant. Le thérapeute ne cherche pas à tout prix à faire imaginer l’événement phobogène. Il aide le patient à pouvoir maîtriser son vécu d’impuissance et de peur qui le hante. Une première vignette clinique décrite par le Dr Nicole Cheseaux illustre ce processus.
La technique d’intégration vise à permettre au patient de vivre l’événement anxiogène et les affects qui y sont associés dans un cadre sécurisant. Elle permet de retrouver des éléments oubliés ou réprimés en relation avec le trouble anxieux et de les réintégrer dans le vécu du sujet. La technique d’intégration vise à induire une nouvelle vision de la situation anxiogène et du vécu affectif qui lui est lié. La confiance que le patient porte au thérapeute lui permet de revivre la situation phobogène différemment. Ce nouveau vécu plus serein va lui permettre d’affronter la situation dans la réalité sans être débordé par ses émotions. Ce processus est illustré par une seconde vignette clinique décrite par le Dr Nicolas de Tonnac.